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Scénariste de film ou l’art de raconter des histoires.

Le scénariste, ou celui qui se sert de son métier pour raconter des histoires.

Sophie Bouvet Coach en orientation scolaire à Montpellier - Eurêka Study

Par notre consultante à Montpellier Sophie Bouvet

Parmi les acteurs-clé dans la réalisation d’un film, on trouve :

Le scénariste : professionnel de l’écriture, il écrit et fournit au réalisateur, le cadre détaillé de la future œuvre (cinéma, télévision, bande dessinée, jeu vidéo, etc).
Le réalisateur : au cinéma, il peut être son propre scénariste.
Le producteur : il est en quête d’esprits créatifs, capables d’imaginer des scénarios de cinéma, de séries ou des concepts d’émissions télévisées.

Dans cet article, on va se pencher plus particulièrement sur le scénariste, quel est son rôle, où il peut exercer, quelles doivent être ses qualités… Vous trouverez toutes les réponses à vos questions !

Le rôle du scénariste.

Un peu d’étymologie.

Le terme italien « Scénario » signifie « décor théâtral », également « canevas de mise en scène ».

Utilisé d’abord par la Commedia dell’arte (théâtre populaire italien du 16^ème siècle), le mot « scénario » est prononcé pour la première fois en France en 1907 par Georges Méliès.

Un scénario est dit « original » lorsqu’il développe un synopsis (résumé condensé du scénario).

Il peut aussi être l’adaptation d’une œuvre préexistante (roman, conte, pièce de théâtre, film, BD).

Le scénariste est spécialisé dans l’art de créer le suspense, d’inventer des personnages attachants et des situations qui nous font rêver ou auxquels on peut s’identifier.

Son travail passe souvent, après avoir fixé le synopsis (texte très court qui résume l’intrigue et les protagonistes), par une étape de documentation, parfois en immersion dans le milieu sur lequel il souhaite écrire.

Puis vient le temps de l’écriture : d’abord la structure qui charpente l’histoire, puis le contenu.

Si le scénario est accepté par une production cinématographique, d’autres modifications y sont apportées en concertation avec le producteur ou le réalisateur.

Pour vérifier les possibilités de commercialisation d’un film, on fait appel à des « script doctors » : en collaboration avec les scénaristes, les réalisateurs et les producteurs, ils analysent les points problématiques du scénario.

Écrire un scénario, c’est une écriture particulière : le scénariste cherche des phrases, des actions, des images, des cadres, des sons particuliers, des mouvements.

C’est un texte mis en situation, mis en son et en scène : c’est adapter le langage littéraire & le langage image. C’est prendre en compte les spécificités de la dramaturgie cinématographique pour raconter une histoire sur grand écran.

Les connaissances techniques sont donc indispensables au scénariste. Il en va de même pour le dialogue de cinéma.

Un métier qui varie selon le support choisi.

Le métier de scénariste varie selon le support choisi :

Le cinéma :

Domaine par excellence du scénariste. Avant la rédaction du scénario, réalisateur, producteur et scénariste imaginent le synopsis.

La phase suivante consiste à écrire les dialogues suivant un découpage précis des scènes ainsi que des indications scéniques prédéfinies.

La télévision :

Cela concerne les séries télévisées et téléfilms. Par rapport au cinéma, le travail du scénariste est plus cadré. Il importe de respecter les valeurs de la chaîne de télévision. Lorsque le scénario est rédigé, l’auteur n’est plus impliqué dans la réalisation et laisse la place à l’équipe de production.

Les jeux vidéo :

Le rôle du scénariste n’y est pas aussi important qu’en matière de cinéma ou de télévision. L’essentiel est que le joueur s’identifie au personnage incarné et s’implique dans sa mission.

Les bandes dessinées :

Le travail du scénariste est différent, dans la mesure où il doit faire équipe avec un dessinateur. Les textes écrits doivent correspondre aux illustrations, avec des dialogues assez courts.

Au sein du CNC (Centre national du cinéma et de l’image animée), le Bureau des auteurs offre des conseils personnalisés aux auteurs, notamment les plus émergents. Ce service permet un accompagnement personnalisé en fonction des profils des auteurs et de l’état d’avancement des projets.

Quelles sont ses qualités ?

Le scénariste a le rôle le plus important d’une production artistique. Seul ou en équipe, il a la responsabilité d’écrire toute la trame narrative d’une série, d’un film ou d’un jeu vidéo.

De fait, le scénariste doit avoir certaines qualités :

Doté d’une belle plume : il sait manier les mots et donner vie à une histoire
Imaginatif : son imagination débordante lui permet de créer des univers uniques et vivants.

Flexible : il est capable de modifier certaines scènes et dialogues au dernier moment.
Réceptif à la critique : il prend bien note des remarques du réalisateur ou du producteur
Analyste : il a le recul nécessaire pour détecter les failles d’une trame narrative ou d’un dialogue.
L’imagination constitue la principale qualité indispensable.
L’envie de raconter des histoires et d’imaginer une situation inédite et des personnages atypiques et communs est un prérequis.
Le scénariste doit, en outre, rester ouvert aux différentes sources d’inspiration (livres, films, séries…), pour cultiver sa créativité.
Le scénariste doit avoir des bases techniques (montage vidéo) pour pouvoir comprendre son environnement.
À l’instar des autres métiers artistiques, le sens du relationnel et une importante ténacité représentent des qualités essentielles.

Quelle est sa rémunération et son évolution ?

La rémunération du scénariste…

Le métier peut être précaire sauf en scénario d’animation ! Le réseau est primordial.

En France, le scénariste est considéré comme un auteur et peut percevoir des droits d’auteur (cela lui assure la propriété de son scénario) au travers de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques).

Il est soit salarié, soit intermittent du spectacle pour une société de production, soit travailleur indépendant.

Il perçoit une rémunération variable selon la production qui l’emploie et le succès du projet audiovisuel. Les scénarios sont souvent co-écrits.

Le débutant touche 1 500 €/mois. 30 000 €/an nets pour un long métrage (2 ans d’écriture en moyenne) alors qu’un scénariste d’animation débutant touche 3500 à 4000 € bruts /mois, ce qui dépend du succès du film.

Souvent, ils ont un autre métier à côté (réalisateur, écrivent des romans, BD, un métier à côté)

… et son évolution :

Il n’existe pas de parcours-type pour devenir scénariste. On peut écrire dès la fin de ses études ou même avant, ou bien commencer après une carrière dans un métier différent.

Un scénariste peut évoluer vers la réalisation, l’écriture de roman ou encore l’enseignement ; ou vers d’autres métiers du cinéma, notamment en devenant réalisateur ou producteur.

Où exerce-t-il ?

Les scénaristes travaillent généralement en freelance.

En fonction du type de scénario, ils ont des contacts avec différents professionnels du cinéma, notamment avec des producteurs.

Le scénariste travaille dans son propre bureau, dans les locaux des studios de cinéma et des chaînes de télévision et parfois directement sur le lieu de tournage.

Dans les grandes sociétés de production et de cinéma, les scénaristes travaillent en équipe.

Quel type d’études le scénariste peut-il faire ?

Il n’existe pas de voie tracée. Mais suivre une formation professionnelle est facilitante (pour le réseau, projets, stages, …).

Il est recommandé de suivre une formation en école de cinéma de 3 ans.

Pour les métiers de scénariste et réalisateur :

On peut commencer par 1 BTS audiovisuel, une licence ou une classe prépa puis passer les concours d’entrée.
Il existe des cursus en 3 ou 5 ans post bac dans les écoles audiovisuelles privées.
Dans les écoles audiovisuelles publiques, recrutement à bac+2 sur concours, pour 3 ou 4 ans (bac+5/6).

Fondée en 1987 par la SACD, l’association Beaumarchais accorde des bourses d’écriture à des auteurs dans 11 disciplines de l’audiovisuel et du spectacle vivant.

Différentes classes sont disponibles pour pouvoir intégrer les écoles :

Les classes MANCAV (Mise à niveau en Cinéma audiovisuel)

Ces classes MANCAV offrent à des élèves titulaires du bac issus de séries générales et de certaines séries technologiques (STI2D) 1 an de formation pour se mettre à niveau pour intégrer un BTS audiovisuel ou certaines écoles de cinéma.

La sélection se fait sur dossier.

Ces classes, qui constituent un cursus complet d’un an à l’issue du bac, ne sont pas diplômantes.

Elles sont une année préparatoire pour une poursuite d’étude en BTS et écoles audiovisuelles.

Les classes préparatoires Littéraires

– En Terminale, la spécialité Arts (en particulier arts plastiques, cinéma-audiovisuel, histoire des arts, musique ou théâtre) peut constituer une préparation efficace, mais non bloquante.

– La 1ère année (hypokhâgne) est multidisciplinaire : cours de français, philosophie, histoire, géographie, langues étrangères (deux), langues et cultures de l’Antiquité et parfois une spécialité artistique (cinéma, musique, théâtre…).

À la fin de la 1ère année, choisir entre la khâgne A/L « classique » (langue ancienne obligatoire) et la khâgne moderne LSH (langues anciennes pas obligatoires). L’année se partagera alors entre un tronc commun toujours pluridisciplinaire et une spécialité : lettres classiques, lettres modernes, cinéma, histoire des arts, théâtre, musique, histoire et géographie, philosophie, langues vivantes.

Cette CPGE prépare à toutes les écoles de la Banque d’épreuves littéraires (BEL) et permet de candidater dans des écoles de Communication, de Journalisme par exemple. Il est ensuite possible de rallier une école publique ou privée spécialisée en audiovisuel.

Elle permet d’acquérir de bonnes capacités de rédaction, d’analyse et de synthèse et laisse un temps éventuel avant de trouver sa voie (options, …).

La classe préparatoire Ciné-Sup

Au lycée Gabriel Guist’Hau, la Classe Préparatoire Ciné-Sup est destinée aux très bons élèves titulaires d’un baccalauréat de l’enseignement général ; elle prépare en 2 ans aux concours des grandes écoles du Cinéma et de l’Audiovisuel

De nombreuses possibilités de formation.

Aucun niveau minimum n’est requis et les possibilités de rallier ce métier sont nombreuses, depuis le post-bac, les passerelles, ou après bifurcation et expérience en journalisme, communication, …

Mais l’insertion reste difficile et le secteur, précaire. C’est un métier de passionnés où le réseau et l’expérience sont importants.

Plusieurs types de formations existent, que ce soit dans des écoles ou dans d’autres établissements :

BTS métiers de l’audiovisuel : ce BTS n’est pas axé sur l’écriture scénaristique. Il apporte un axe métier audiovisuel. Il faut valider en amont l’appétence et l’expérience à l’écriture.

Licence LEMA : Lettres, Edition, Médias, Audiovisuel (LEMA) – Sorbonne Université

C’est une licence de Lettres qui prépare aux métiers du livre et de l’édition, de l’audiovisuel, de la culture, aux concours administratifs et d’écoles de journalisme, aux métiers de la communication et du secteur associatif. Cette licence, c’est là son originalité, associe des enseignements fondamentaux de lettres à des enseignements pré-professionnalisants.

Licences Lettres / Art du spectacle / Audiovisuel (à l’Université Paul Sabatier Toulouse : parcours cinéma et audiovisuel ; à l’ Université Paris Sorbonne Nouvelle, parcours Lettres et arts, mineure cinéma)
Licence info-communication
Master Littéraire en Rédaction scénaristique, Master pro Scénario, réalisation, production, à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Master pro Scénario et écritures audiovisuelles à Paris-Nanterre, Master cinéma et audiovisuel, Master Culture et communication, …
DN MADE (Diplôme National des Métiers d’Arts et du Design) en 3 ans

Les écoles d’audiovisuel publiques :

Entrée à bac + 2 sur concours, elles sont très sélectives et presque gratuites.

La Fémis (ENSMIS Paris) :

Formation initiale sur concours, accessibles aux étudiants de niveau Bac+2, Bac+3 ou Master 2 selon les cursus.
Formation professionnelle continue pour les auteurs, réalisateurs, professionnels de l’audiovisuel et du spectacle. Sous forme de stages de formation pour des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel voulant se perfectionner et acquérir de nouvelles pratiques.

L’ENS Louis Lumière (Paris) :

Formation initiale en 4 ans, 7 domaines : scénario, réalisation, production, montage, décor, image et son. Sur concours (baccalauréat ou diplôme équivalent et validation de 2 années d’études supérieures dans la même formation. Choisir un Master : Cinéma, Photographie ou Son.

La CinéFabrique (Lyon) :

École nationale supérieure de cinéma, forme des jeunes étudiants entre 18 et 25 ans dans les métiers du cinéma et de l’audiovisuel. En 3 ans, une formation initiale gratuite et diplômante. 35 élèves par promo, 5 métiers : scénario, production, image, son, montage.

Kourtrajmé (verlan de Court métrage) :

Association française et collectif d’artistes œuvrant dans le domaine de l’audiovisuel, créée en 1994.

Le collectif crée et gère également des écoles de cinéma (à Clichy sous bois/ Montfermeil 2018, Marseille 2020, Dakar 2022). L’ambition est de former une nouvelle génération aux métiers du cinéma, en rendant accessible les formations aux métiers. Les formations sont gratuites, et n’imposent aucune condition de diplôme ou d’âge. Mais les candidats sont sélectionnés sur leur motivation et sur une vidéo qu’ils ont réalisés, consacrée à un thème libre.

CEEA (Conservatoire européen d’écriture audiovisuelle – Paris) :

Association à but non lucratif créée en 1996, reconnue par le Ministère de la Culture. Durée des études : 2 ans à temps plein. Certification professionnelle de « Scénariste » enregistrée au RNCP 7

Mission : formation et professionnalisation de scénaristes de fiction : concevoir et développer des programmes courts, des séries télé ou d’animation et des films de cinéma.

Formation longue : (2 ans), RNCP 7 Bac +5, accessible sur concours (aucun diplôme requis mais connaissance de l’écriture et ciné-télé . Délivre une certification professionnelle de Scénariste, qui valide l’ensemble des savoirs et savoirs faire du métier d’écrivain de fictions audiovisuelles.

Formation continue : 11 stages de formation professionnelle continue de haut niveau, destinés à répondre aux demandes d’outils et de méthodologies pour l’écriture de scénario pour la télévision et le cinéma. (2 à 10 jrs environs).

Les écoles d’audiovisuel privées :

CLCF (Conservatoire libre du cinéma français – Paris) :

La formation se déroule sur 3 ans. 4ème année possible « Réalisateur ».

Les pré-requis : 1ère année : Niveau Terminale (Bac pas obligatoire), tous les types de Bac sont acceptés

Admissions parallèles possibles :

En 2ème année : Bac L option lourde cinéma ou un niveau Bac+1 (tout type de formation). Une expérience professionnelle est un plus
En 3ème année : Titulaire d’un diplôme de niveau bac+3/4 en cinéma ou BTS Audiovisuel, Licence Cinéma ou Expérience significative dans le milieu du cinéma

Centre Européen de Formation à la Production de Films (Paris) :

Reconnu grâce à ses formations continues (conventionnées AFDAS partenaire emploi-formation des entreprises et professionnels de la culture, des industries créatives, des médias,…) destinées aux intermittents du spectacle, le CEFPF s’adresse aussi aux salariés du secteur audiovisuel et cinématographique qui désirent actualiser leurs connaissance, à ceux qui, en formation initiale, en reconversion ou en recherche d’emploi, souhaitent acquérir les compétences de base pour intégrer cette filière.

Le CEFPF a élaboré ses programmes en partenariat avec des professionnels du secteur, à partir des études du Centre National de la Cinématographie (CNC), de l’INSEE et du Ministère de la Culture.

Une 20aine de parcours de formation différents dans les domaines du cinéma et de l’audiovisuel sont proposés.

ESRA (Ecole Supérieure de Réalisation Audiovisuelle – Paris, Nice, Rennes, Bruxelles, NY en 4^ème année)

A Paris, Nice, Rennes et Bruxelles :
Un Titre RNCP certifié par l’Etat de niveau II Bac+3 : le TESRA (Titre d’Etudes Supérieures en Réalisation Audiovisuelle) de Réalisateur audiovisuel, options : Cinéma/Télévision/Image/Montage (FX)/Production

Un diplôme visé par l’Etat à Bac+3 : le DESRA (Diplôme d’Etudes Supérieures en Réalisation Audiovisuelle)
Un diplôme visé par l’Etat à Bac+5 : le DHEC (Diplôme des Hautes Etudes Cinématographiques)

3is Master Ecriture et réalisation (Paris, Bordeaux, Lyon, Nantes) :

Bachelor Cinéma et audiovisuel : réalisation fiction et audiovisuelle, scénario, journalisme reporter d’images, assistanat de réalisation, scripte, production, image, montage vidéo… A l’issue de ce cursus, les étudiants obtiennent un diplôme visé par l’État (accessible via Parcoursup), un titre RNCP reconnu par le Ministère du Travail ou un Bachelor of Arts. Le cursus Bac+3 Cinéma & Audiovisuel de 3iS est accessible à l’issue du Bac et en admission parallèle.
Mastère Ecriture et réalisation (Bac +5) : exigeant, ce Mastère s’adresse aux étudiants déjà titulaires d’un Bac+3 en cinéma et audiovisuel, qui souhaitent se spécialiser en réalisation et en écriture de scénario. Cette formation en 2 ans prépare aux métiers d’auteur, scénariste, et réalisateur de série ou de longs-métrages.

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Sophie Bouvet

Consultante en Orientation Scolaire Eurêka Study

Cabinet d’orientation à Montpellier (34) & Consultation OnLine Contacter Sophie

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